Prescription sur plusieurs supports = non prise en compte des interactions médicamenteuses

ExempleCas clinique

Un patient de 77 ans consulte son médecin traitant pour renouveler son traitement d'antivitamine K, qui est bien équilibré. Son médecin traitant n'étant pas là, c'est son remplaçant qui réalise la prescription informatisée d'AVK.

A la fin de la consultation, le patient sort, mais revient immédiatement sur ses pas pour solliciter un traitement pour une gêne buccale évocatrice d'une mycose : prescription sur une ordonnance manuscrite d'un gel buccal de miconazole (Daktarin®).

1 semaine après le début du traitement par miconazole (Daktarin®) : consultation d'un ophtalmologiste pour des troubles visuels.

L'ophtalmologiste confirme une hémorragie à l'œil droit.

12 jours après le début du traitement par miconazole (Daktarin®) : INR à 6,22 (source).

→ L'association miconazole + antivitamine K est contre-indiquée car elle peut entraîner un surdosage responsable d'hémorragies imprévisibles et éventuellement graves.

FondamentalCe que nous montre cet exemple

Importance d'avoir une ordonnance reprenant l'ensemble des traitements prescrits, pour :

- avoir une vision globale des prescriptions en cours lors de la dispensation ;

- pouvoir établir un plan de soin permettant de tracer l'ensemble des prises et des administrations.

Pour en savoir plus sur les interactions médicamenteuses avec les AVK, rendez-vous dans le chapitre "Pour en savoir plus sur les interactions avec les AVK"