Généralités
Rappel :
Le sondage vésical à demeure consiste à insérer par le méat urinaire une sonde à ballonnet dans la vessie, pour assurer un drainage continu des urines.
La sonde est maintenue en place grâce au ballonnet qui, une fois gonflé maintient la sonde au niveau du col de la vessie. La sonde doit être connectée avec une poche collectrice appelé collecteur à urine.
Tout sondage vésical est contre-indiqué lors d'une suspicion de rupture traumatique de l'urètre ou en cas de malformation.
Complément :
Le système clos ou système fermé correspond à l'assemblage, avant la pose, de la sonde et du collecteur à urine.
Une fois assemblés, ils ne doivent pas être déconnectés ! Il existe des systèmes livrés pré-connectés ("assemblés/soudés").
Il est important de choisir le calibre de sonde le plus petit possible afin de limiter les traumatismes liés au sondage à demeure. Il doit être adapté au diamètre du méat urinaire pour limite le risque de fuite.
Il est possible d'anesthésier les muqueuses avant la pose de la sonde urinaire, avec un gel lubrifiant avec lidocaïne et un temps d'application de 8 à 10 minutes.
Le respect d'un délai de pose suffisant est essentiel, sinon cela créé une dépense inutile car le gel anesthésique est inefficace.
Attention : Risque liés au sondage à demeure
La pose d'une sonde urinaire à demeure est un facteur de risque d'infection urinaire associée aux soins. La durée du sondage augmente ce risque.
Ces infections engagent rarement le pronostic vital mais peuvent prolonger une hospitalisation. De plus la fréquence élevée de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques peut compliquer leur prise en charge.
Le sondage à demeure expose aussi le patient aux risques suivants :
lésions tissulaires liées à des réactions inflammatoires ou des lésions au niveau du méat urinaire ou de l'urètre,
dépôts pouvant obstruer la sonde, calculs vésicaux,
irritation chronique provoquée par un sondage à demeure prolongé, spasmes de la vessie impliquant des fuites voire un déplacement de la sonde.