Les phyto-oestrogènes

Certaines plantes ont des métabolites (composés chimiques) qui miment l'effet des hormones œstrogènes.Il sont dits "œstrogènes like". Or les cellules cancéreuses des cancers hormono-dépendants (sein, utérus et ovaires) sont sensibles aux variations hormonales.

  • Classés comme substances potentiellement perturbateurs endocriniens par l'OMS en 2012 sur la base d’études qui tendaient à démontrer leur effet hormonal, les compléments alimentaires contenant des phyto-oestrogènes ont été déconseillés dans les cancers hormono-dépendants.

  • Les études observationnelles récentes réalisées sur la population asiatique tendent à prouver le rôle protecteur de ces composés dans l'apparition du cancer. Cette hypothèse n'a pas été confirmée par les études de cohorte menées en Europe.

Il est toutefois admis que la consommation excessive des composés par un apport exogène autre l’alimentation semblerait présenter un risque pour la santé : recommandation de ne pas consommer plus de 1 mg/kg d'isoflavones aglycones, Afssa 2005.

Les mécanismes liés à leur activité restent encore trop inconnus à ce jour, c’est pourquoi en attendant des études plus poussées sur les doses d’exposition aux phyto-oestrogènes, il reste déconseillé de consommer (or alimentation) ces plantes dans le cadre d’un cancer hormono-dépendant.

Ces métabolites phyto-œstrogènes sont de la catégorie des flavonoïdes : isoflavones, isoflavanes ... des lignanes, tanins

Attention

Par mesure de précaution et en l'absence de consensus scientifique, il est déconseillé de consommer ces plantes chez les patients ayant des antécédents ou un cancer hormonodépendant.

A noter qu'il faut également déconseillé l'utilisation des huiles essentielles à base de ces plantes.

Pour rappel, cette mise en garde est valable pour les compléments alimentaires et la phytothérapie qui apportent des doses bien supérieures à l'alimentation en phyto-œstrogènes.