Toujours vérifier la prescription
Exemple : Le Bon médicament au Bon moment
Mr M., 82 ans, sous fluindione (Previscan®) est hospitalisé pour une fracture du col du fémur.
Lors de la consultation pré-opératoire l'anesthésiste prescrit l'arrêt de la fluindione (Previscan®) ainsi que l'administration de vitamine K.
L'intervention est programmée le mardi.
L'INR de contrôle est à 1,1 : l'anesthésiste donne son feu vert.
Le mardi matin, l'infirmière en charge du secteur est accompagnée d'une étudiante infirmière de 2ème année.
L'étudiante infirmière prend les paramètres vitaux de Mr M. pendant que l'infirmière prépare les médicaments prescrits par l'anesthésiste pour la prémédication (anxiolytiques).
L''étudiante voit les médicaments dans la case du lundi soir, et en déduit que ce sont les médicaments non donnés la veille.
Elle prend le pilulier du mardi matin, avec le traitement personnel du patient, pour la période postopératoire, et donne les médicaments au patient sans vérifier leur concordance avec la prescription pré-opératoire.
A 10h00, le bloc appelle le service, pour demander de prémédiquer Mr M. (anxiolytiques).
L'infirmière remarque que le pilulier du lundi soir est plein alors que le pilulier du mardi matin est vide. Elle questionne l'étudiante, et ensemble elles comprennent l'erreur d'administration.
L'incident est signalé au médecin anesthésiste. La décision est prise de reporter l'intervention au lendemain.
Fondamental : Ce que nous montre cet exemple
Importance de :
la transmission et de la communication de l'information
toujours faire une administration au regard d'une prescription validée ou d'un plan de soin actualisé
d'avoir une organisation permettant de répercuter tout changement de prescription dans les piluliers
l'encadrement des juniors et des étudiants
toujours respecter la règle des 5 B = le Bon médicament, au Bon patient, au Bon moment, au Bon dosage, par la Bonne voie d'administration
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Rappel : Suspension de traitement nécessaire dans certains cas
Pour certaines interventions programmées, une suspension de traitement par antivitamine K est recommandée (par exemple, les interventions à risque hémorragique modéré à élevé).
Dans ces cas, lorsque le risque thrombo-embolique est élevé, un relais par héparine pré et postopératoire à dose curative est recommandé.
En pratique : la décision médicale doit être prise au cas par cas.