En résumé
Rappel : La détersion doit être adaptée à chaque situation.
La détersion a pour objectif :
dans un contexte palliatif : de réduire le risque infectieux, maîtriser les odeurs
et de plus
dans un contexte curatif : d'amorcer la phase de granulation en supprimant les tissus non vascularisés (fibrine, nécrose, tissu adipeux), les bactéries (biofilm) gênant le processus de cicatrisation.
Attention : La détersion est fonction :
du patient (état général, bénéfice / risque de la détersion)
objectif thérapeutique déterminé (palliatif ou curatif)
co-morbidités et traitements (anticoagulants, antiaggrégants plaquettaires, etc.)
du type de plaie : étiologie précise documentée, ulcères artériels, mixtes, angiodermite nécrotique, escarre, plaie tumorale etc.
de la localisation de la plaie : proximité des vaisseaux, de la capsule articulaire, exposition de tendons, etc.
du risque hémorragique inhérents aux pathologies (hépatique, hématologique, etc.) ou aux traitements (AVK, AOD, etc.)
de la douleur
elle doit être évaluée, anticipée, soulagée par les antalgiques adéquats (prescription médicale anticipée) per os, injectables, gaz MEOPA en secteur hospitalier.
des antalgiques locaux de surface (sur prescription médicale) peuvent être un complément (Xylocaïne® nébuliseur 5% lidocaïne , Emla® ou Anesderm® crème 5% prilocaïne + lidocaïne)
Méthode :
Dans un contexte curatif, la détersion doit être la plus rapide possible
Le geste est à réaliser avec aseptie, en restant en limite des tissus sains, pratiqué par un professionnel expérimenté