Antiobioprophylaxie liée aux actes invasifs (2)

MéthodeLes bonnes pratiques d'antibioprophylaxie

Les équipes doivent disposer de protocoles d'antibioprophylaxie adaptés à chaque chirurgie et actes interventionnels :

  • Les protocoles doivent être écrits, cosignés par les anesthésistes-réanimateurs et les opérateurs validés par le CLIN[1] et selon l'organisation interne par la COMEDIMS[2] ou par la CAI[3].

  • Les protocoles doivent être disponibles et éventuellement affichés en salles de consultation pré-anesthésique, en salles d'intervention et en unités de soin (version actualisée)

  • Les dérogations aux protocoles habituels doivent rester exceptionnelles et être argumentées.

La prescription d'antibioprophylaxie utile est systématiquement réalisée dès la consultation pré-anesthésique ou préopératoire et est tracée dans le dossier du patient :

  • Chaque équipe doit décider du médecin responsable de la prescription de l'antibioprophylaxie.

  • La prescription de l'antibioprophylaxie en préopératoire doit être faite par l'anesthésiste ou le chirurgien.

  • L'information fournie au patient doit être tracée.

L'administration s'effectue selon les recommandations et protocoles qui précisent le moment de l'administration et la durée du traitement :

  • L'administration doit être débutée avant l'intervention (dans les 30 minutes le plus souvent).

  • La durée de la prescription doit être la plus courte possible (l'injection d'une dose unique est recommandée pour de nombreuses interventions et la prescription au-delà de 48 heures n'est pas recommandée).

  • L'application de la check-list "sécurité du patient au bloc opératoire" fait vérifier l'administration de l'antibioprophylaxie.

Check-list "Sécurité du patient au bloc opératoire" (HAS)

L'équipe évalue ses pratiques en matière d'antibioprophylaxie :

  • Les protocoles sont actualisés selon les recommandations de bonnes pratiques les plus récentes (en l'absence de recommandations spécifiques pour une situation donnée, les praticiens peuvent, en évaluant le rapport bénéfice/risque, prescrire une antibioprophylaxie en se rapprochant au plus près des pathologies ou techniques similaires)

  • Les pratiques d'antibioprophylaxie sont évaluées en s'appuyant sur le référent antibiotique de l'établissement et l'équipe opérationnelle d'hygiène

  • La réalisation de l'antibioprophylaxie fait l'objet d'actions d'amélioration (en cas de non respect ou de dysfonctionnement, un plan d'action est mis en place, allant jusqu'à la vérification de la check-list)